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IN Masnâa Ed.3

Rencontres - Workshop - Exposition - Performances

Avec Olivier Cadiot (écrivain, France), Meryem Jazouli (chorégraphe, Maroc), Kamel Daoud (écrivain, Algérie), Pippo Delbono (auteur/metteur en scène, Italie), Chloé (DJ/musicienne, France), Hassan Darsi (artiste, Maroc), Katrin Ströbel (artiste, Allemagne), Tony Chakar (architecte/écrivain, Liban), Omar Berrada (écrivain/traducteur, Maroc), Sarah Riggs (poète/vidéaste, Etats-Unis), Aya Nabih (poète/traductrice, Egypte), Abdellah Hassak (musicien, Maroc), Jérôme Game (écrivain, France), Mohammed Elkhadiri (écrivain, Maroc), Christophe Fiat (écrivain, France), Nicolas Fenouillat (artiste, France), Aliocha Imhoff & Kantuta Quiros (curateurs, France), Marjolaine Lévy (historienne de l’art, France), David Ruffel (chercheur/éditeur, France), Mohamed Tayeb Bayri (artiste, Maroc), Aziz Nadif (danseur/chanteur, Maroc), Bassano Bonelli (comédienne, France), Ghassan El Hakim (metteur en scène, Maroc), Aïcha el Beloui (graphic designer, Maroc).

Atelier de La Source du lion

Janvier-Avril 2015

Collaboration entre La Source du lion, l’Espace Darja (Meryem Jazouli) et l’Ecole de Littérature (David Ruffel)

Ce qui est là

Trois projets structurent ce programme :
«Le Square d’en bas» conduit par La Source du Lion,
«Dansé autour» par l’espace Darja
et MASNAÂ conduit dès le mois de janvier par L’école de littérature en collaboration avec les deux autres structures et dont le temps fort s’est déroulé du 17 au 25 avril 2015.

« Il y a la ville, Casablanca.
Il y a son architecture chaotique. Il y a ses vides, ses trop pleins, ses manques…
Et puis, il y a ses espaces abandonnés, oubliés depuis si longtemps parfois qu’on ne sait rien à leur sujet ou plus grand chose… Ni à qui ils appartiennent, ni ce qu’ils ont été… Encore moins ce qu’ils deviendront… Et d’ailleurs, qui s’en inquiète ? A part quelques promoteurs immobiliers… Finalement, ce qu’il faudrait avec ces espaces oubliés, c’est les percevoir à nouveau, les refaire fonctionner, tirer des plans sur la comète… La question ne serait pas de fantasmer de nouveaux espaces ou de faire le vide mais de partir de ce qui est là.
C’est ce qui est arrivé quand nous nous sommes installés devant les fenêtres du 113 avenue Mers Sultan. Nous avons plongé dans la vue que nous offrait le 6ème étage et nous nous sommes pris le regard dans un bâtiment abandonné… Le processus s’est amorcé assez vite… Un peu comme un enfant qui lève les yeux vers le ciel pour regarder passer un avion… Sauf que pour nous c’est un peu l’inverse, nous avons baissé les yeux vers l’écran de nos projections… écran délabré oui et tellement incontournable de là où nous sommes… Comment ne pas le voir, comment ne pas le regarder, comment l’éviter ? Comment par exemple ne pas vouloir un instant devenir un de ces pigeons qui ont le privilège d’y accéder librement par ses ouvertures béantes ? Ou être un des chats du quartier qui en font leur refuge…
Il y a des espaces qui ne laissent pas indifférents. Non pas qu’ils soient extraordinaires ou exagérément beaux mais on dirait qu’ils ont une âme… C’est peut-être ce qu’ils ont été, leur histoire… C’est aussi qu’ils sont le signe de quelque chose. Les anciens entrepôts et magasins Legal Frères & Cie sont de ces lieux là : 9000 m2 à l’abandon, interdits d’accès, en plein cœur du quartier Mers Sultan.
Nous avons choisi de faire de ce lieu la maquette de nos désirs, l’espace de développement d’un projet. Car il s’agit bien là d’un projet et plus précisément d’un projet collectif, prototype bien réel d’une collaboration entre trois structures associatives, L’école de littérature, L’espace Darja et La Source du lion. Une collaboration artistique avec comme emblème et surface d’actions, l’espace empêché des entrepôts Legal et des immeubles environnants. Une plateforme à ciel ouvert… à l’échelle de la situation. » (FRD)

De janvier à avril 2015, les trois structures ont mis au point un programme commun autour de ce lieu : productions, workshops, résidences, performances, rencontres et ont invité des écrivains, des artistes et le public à l’investir, le dessiner, l’encercler, le rêver et écrire une nouvelle page de son histoire.

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